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Coopération franco-luxembourgeoise : faisons (vraiment) avancer les choses !


Cela fait plusieurs années  - et notamment lorsque j'étais Sénateur- que j'exprime ma position sur ce sujet ô combien important pour l'élu que je suis et notamment cet esprit "gagnant/gagnant", expression dont je crois bien avoir été le premier dans cette dernière période à l'avoir utilisé quand je tentais de nourrir les débats et de faire concrètement avancer les choses avec les acteurs locaux et le gouvernement d'alors...

Malheureusement le dossier n'a pas avancé. Et n'a aucune chance d'avancer en se contentant de déclamer que les luxembourgeois nous doivent des sous...c'est un message qu'il ne peuvent pas entendre... ou ne proposant pas de piste concrète.
Notre région et son développement transfrontalier seraient-ils trop éloignés de Paris pour que la question soit réellement prise au sérieux afin d'être étudiée d'égal à égal entre les deux Etats, qui plus est, fondateurs de l'UE.

Une coopération basée sur le principe "gagnant-gagnant", pour "cofinancer un certain nombre d'infrastructures. Notamment en matière de mobilité. Mais aussi de garde d'enfants...".

Parler de cofinancement d'infrastructures ou de services dans un tel esprit coopératif est une chose. Mais évoquer son application concrète en est une autre.

C'est la raison pour laquelle je continue de militer pour que de façon concrète, cette démarche soit, dans un premier temps au moins, mise en œuvre sur le territoire de Belval des deux côtés de la frontière. Voilà qui serait une belle expérimentation de construction européenne !

Sur ce territoire, chaque projet issu de la coopération peut incontestablement s'inscrire dans une logique européenne et dans le développement d'une agglomération transfrontalière que dessinent déjà l'Etablissement Public d'Aménagement (EPA) Alzette-Belval dans le cadre d'une Opération d'Intérêt National (OIN) côté français et, côté luxembourgeois, AGORA avec le grand projet Esch-Belval.

Personne ne peut contester le potentiel d'une telle coopération, d'autant plus qu'elle existe déjà et a déjà fait ses preuves dans le cadre du Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT) où les Etats français et luxembourgeois avec les collectivités locales concernées par les territoires de Alzette-Belval et de Esch-Belval travaillent déjà ensemble.

Ce type de mise en œuvre mérite qu'on s'y intéresse parce que la question de la répartition de la fiscalité issue du travail des frontaliers se pose depuis presque 40 ans. Et parce que celle de l'attractivité de notre territoire est encore plus ancienne.
Trop pour qu'on la laisse au second plan de nos préoccupations.

Tag(s) : #Luxembourg, #Frontaliers, #fiscalité
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