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France/Luxembourg : qu’attendons nous pour innover en matière de collaboration transfrontalière ?

Après plusieurs jours de séminaire et de négociations intergouvernementales, si des engagements ont été pris afin de booster la mobilité des travailleurs frontaliers, ils sont de toute évidence insuffisants. 

Par ailleurs je déplore que seul ce point fasse l'objet de l'attention des deux Etats.

Quid de la question du développement des territoires ? Des autres infrastructures et des services publics dont les principaux bénéficiaires seraient les frontaliers de nos deux pays ?

En tant que parlementaire, j'avais formulé des propositions mettant l'accent sur ces enjeux de développement des deux côtés de la frontière.
[ Propositions consultables ici : http://patrick.abate.over-blog.com/2017/01/construire-un-modele-de-cooperation-au-service-des-frontaliers-et-de-leurs-territoires.html ]

Il s'agit de s'adosser sur un territoire et une structure telle que le Groupement Européen de Coopération Territoriale Alzette Belval (GECT) pour développer une  coopération transfrontalière dont il n'est pas certain que les gouvernements français et luxembourgeois aient pris la pleine mesure du potentiel.

Une coopération actuellement opérée via la société de développement AGORA côté luxembourgeois et l’Etablissement Public d’Aménagement Alzette-Belval (EPA) côté français, de concert avec les collectivités locales des deux pays.

Ces structures sont l’émanation concrète d’une volonté politique commune à nos deux pays. Pourquoi n’allons-nous pas jusqu’au bout de cette démarche ?

Comment ne pas profiter du GECT pour expérimenter la mise en place d'un fonds commun alimenté par les deux états et qui servirait à financer des projets transfrontaliers de proximité ?
Comment ne pas en profiter pour mettre un place un modèle de gouvernance innovant au service du territoire ?

Développement économique, transport inter-urbain et multi modalité, culture, petite-enfance... Les domaines dans lesquels une collaboration rapprochée permettrait la mise en œuvre de projets visant à améliorer le mieux vivre de la population ne manquent pas.

Il ne s'agit pas de demander purement et simplement un retour de l'impôt prélevé par le Grand Duché sur les salaires des frontaliers, mais bien de développer une coopération allant dans le sens du "gagnant-gagnant" et permettant d'aboutir à des réalisations concrètes, côté français, comme côté luxembourgeois.

Il est encore temps de faire de notre espace transfrontalier, un exemple de coopération qui donne du sens à la construction européenne. Qu’attendons-nous ? 

Tag(s) : #Frontaliers, #Luxembourg, #Actualités, #fiscalité
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