Délit d’entrave à l’IVG : la nécessité d'étendre la défense des libertés de la femme sur le terrain numérique

Comme vous le savez peut-être, le Sénat examinait la proposition de loi relative à l'extension du délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse.

Le texte, qui a été adopté par le Sénat le 7 décembre dernier, prévoyait d'étendre ce délit au domaine numérique.

En effet ceux qui, fut un temps, manifestaient leur ferme opposition à cette avancée vectrice d'émancipation et de liberté pour les femmes, allant jusqu'à occuper les salles de soins et d'opérations, ont changé de terrain pour investir celui d'internet.

Média privilégié d'une cible vulnérable car jeune et souvent naïve, internet permet aux plus fervents opposants à ce droit d'occuper le terrain par la désinformation, souvent de manière très subtile et vicieuse, au nom de leurs convictions.

C'est ainsi que depuis 2015, le Centre de Renseignement et d’Information - Bureau Information Jeunesse (CRI-BIJ) de Moselle, organisme financé par les collectivités et dont le sérieux et l'utilité ne sont pourtant plus à démontrer, recommandait sans le savoir, parmi plusieurs sites internet à vocation informative sur le sujet, un site anti-IVG.

Le cœur du message véhiculé étant très difficile à cerner de prime abord, les auteurs de ce site sont parvenus à le faire répertorier dans une base de donnée publique à destination des jeunes. L'organisme s'en est récemment excusé à travers un communiqué.

Cet exemple montre à lui seul tout le danger que représente la présence sur internet des fossoyeurs des libertés de la femme.

Les Sénatrices et Sénateurs du groupe Communiste, Républicain et Citoyen ont voté pour cette proposition de loi qui constitue indéniablement une avancée pour le droit des femmes.

Pour votre parfaite information, vous trouverez ci-joint, le communiqué du groupe CRC faisant suite à l'adoption de ce texte par la chambre haute, ainsi que l'intervention de ma collègue Sénatrice Laurence COHEN et les résultats du vote.