Mobilisation des salariés de France Transfo dans la capitale

  Les salariés des sites mosellans du groupe Schneider Electric, plus connus localement sous le nom France Transfo, étaient en grève pour protester contre l'orientation stratégique adoptée par la direction du groupe.

  En effet, une partie de la production mosellane va être délocalisée en Pologne, entraînant la fermeture du site de Marange-Silvange, plus de 30 ans après son ouverture. Il va sans dire, que cette décision constitue une menace plus que sérieuse pour les 90 emplois du site.

  L'annonce, hier, d'un investissement à hauteur de 8 à 10 millions d'euros sur les deux sites voisins, Ennery et Maizières, a - enfin - laissé entrevoir un espoir de pérennisation des usines.

  Bien que plus optimistes suite aux annonces de la direction, les France Transfo savent bien qu'il reste du chemin à parcourir dans la lutte qu'ils mènent et chaque soutien compte dans ces moments décisifs. C'est la raison pour laquelle j'ai momentanément quitté le Sénat hier pour rejoindre la manifestation organisée dans l'après-midi par les salariés du groupe, devant l'Assemblée Nationale.

  C'était l'occasion de leur réitérer mon soutien, après plusieurs interventions écrites auprès du Préfet de Région et du Ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. Dans ces interventions, je leur fais part de mon inquiétude quant aux choix opérés par des entreprises qui ne tiennent pas leurs engagements après avoir bénéficié d'aides publiques importantes, notamment au titre du Crédit d'Impôt Compététivité Emploi (CICE) et du Crédit d'Impôt Recherche (CIR).

  Mes courriers (consultables ICI) portaient également et surtout sur l'opacité dont fait l'objet la mobilisation de tout cet argent public. Il est temps pour l'Etat de demander des comptes aux entreprises qui mettent à mal nos bassins de vie et d'emploi.

Ci dessous, mon intervention dans l'hebdomadaire "La Semaine" du 18 juin 2015.